Interview de Nabil, éducateur U16 à l’AS Bondy

par Le Mag de l'Educateur

On poursuit notre tour de France des éducateurs avec une halte dans le 93, également connu comme l’usine à talents, plus précisément à l’AS BONDY, où Nabil nous présente ses motivations, sa méthodologie et son éthique de travail pour accompagner ses U16 en R3.

Peux-tu te présenter succinctement aux personnes qui vont lire cet échange, s’il te plaît ?
Nabil, éducateur depuis 7 ans maintenant. J’ai débuté à Sevran en Futsal pendant 2 saisons, encadrant les catégories U11 et U13. J’ai ensuite enchaîné avec du football extérieur à l’AS Bondy, où j’ai encadré des équipes féminines pendant le même cycle de 2 années et sur les mêmes catégories. À l’issue de cette expérience, j’ai débuté dans le monde du football masculin : 2 années en U13 et depuis cette année, les U16 à l’AS Bondy.

Comment s’est passé le passage de Sevran à Bondy ? Est-ce le résultat d’une démarche personnelle ou as-tu plutôt été approché pour un projet dans ta ville ?
Je souhaitais évoluer dans un cursus de formation pour structurer ma montée en compétences dans mes missions d’éducateur, notamment en termes de niveau de pratique. Ces ambitions n’étaient pas compatibles avec mes missions au Futsal à Sevran. La discipline était à ses débuts et les joueurs que j’encadrais étaient pour la plupart des jeunes qui n’étaient pas retenus par les clubs de football en extérieur du secteur. Étant originaire de Bondy et ayant été joueur amateur là-bas, j’ai entendu dire que le club de ma ville recherchait des éducateurs pour ses sections féminines. J’ai saisi l’opportunité de rejoindre un club en extérieur et structuré qui me proposait de m’accompagner dans mon souhait de progresser via le cursus fédéral.

Toi qui as encadré une équipe en Futsal, que penses-tu que cette discipline peut apporter au football à XI et inversement ?
Lorsqu’on évoque le futsal, on fait souvent référence à l’aspect technique. C’est vrai que cela permet de développer ces qualités car on favorise l’utilisation de surfaces de pieds qu’on utilise peu en football extérieur, comme la semelle ou le pointu. Le jeu réduit aussi aide à la prise de décision rapide, elle-même nécessitant des prises d’informations et un traitement efficace de ces infos. Donc pour l’aspect cognitif, c’est top ! Ensuite, le futsal est un sport très tactique. J’ai trouvé que ce qui concerne les stratégies sur coups de pied arrêtés pouvait être très bénéfique pour le football à 11. Aujourd’hui, les clubs pros développent cette partie, mais je ne sais pas s’ils s’inspirent du futsal ou d’autres sports dans lesquels ces phases arrêtées sont primordiales, comme au basket, notamment avec la notion d’écran. Enfin, les phases de progression au futsal s’appuient sur des combinaisons impliquant des permutations/rotations. Le football a toujours été une question d’espace, mais aujourd’hui on se réfère moins au système et plus à cette notion et aux différentes animations. Cette création d’espace peut être intéressante à appliquer au football extérieur. À l’inverse, dans notre monde amateur, je pense qu’avoir des joueurs de football qui pratiquent le futsal peut élever le niveau de pratique. Ça commence à être le cas aujourd’hui.

Chaque éducateur doit se rappeler qu’avant d’avoir une obligation de résultat, il a une obligation morale envers son club. Il doit faire progresser son groupe pour que l’éducateur qui encadre la catégorie supérieure puisse s’appuyer sur une base solide pour poursuivre la formation de ces jeunes.

Au niveau de la structure de ton groupe actuel, est-il composé essentiellement de Bondynois ou de jeunes hors de la ville ?
L’AS Bondy est un club familial, et toutes les catégories sont principalement composées de Bondynoises et de Bondynois. Ceux qui ne sont pas originaires de la ville viennent des communes limitrophes, en raison des liens tissés notamment à l’école.

Toi qui as eu la chance d’encadrer les deux publics, quelles sont les différences entre les sections féminines et masculines au football ?
Comme j’ai encadré un public jeune, je n’ai pas noté de différences notables au niveau des personnalités et des caractères, car les filles n’avaient rien à envier à leurs collègues garçons à ce niveau-là ! Cependant, si je devais souligner un point, ce serait l’assimilation. Les filles assimilaient plus vite les consignes tactiques et de jeu.
J’ai pris autant de plaisir à transmettre et à faire progresser ces deux publics. Sur chacune de mes expériences, j’ai pu prendre en main un groupe à un point A et, à force de travail, d’abnégation, de pédagogie et d’enrichissements mutuels, nous avons tous progressé. C’est ce que j’aime le plus dans mes missions d’éducateur. Au-delà des résultats, les progressions technico-tactiques mais surtout humaines sont mes moteurs et mes principales sources de motivation. J’utilise volontairement le pronom inclusif, car les joueurs m’apportent autant voire plus que je ne leur transmets, tant sur le plan footballistique que personnel.

Du coup, si on remonte en arrière, qu’est-ce qui t’a poussé il y a 7 ans à te lancer dans le grand bain ?

Il y a une part d’inné dans ce grand saut. J’ai toujours été capitaine dans mes différentes catégories. Mon ami était dirigeant du club de Futsal, il m’a sollicité et depuis, je me suis pris au jeu. L’intérim a duré un peu plus longtemps que prévu (rires).

Si on oriente la focale sur ta saison, tu es au 2e cycle. Quel bilan tires-tu et quels axes d’améliorations vont rythmer tes séances à venir ?

Avant de répondre précisément à ta question, il me semble important de recontextualiser le cadre dans lequel j’officie. Notre équipe évolue aujourd’hui en R3 et mon groupe a malheureusement connu deux descentes successives. Le défi était assez ardu.
J’ai placé au centre de mon projet la notion de plaisir, et à mon sens, ce socle principal est atteint. Jusqu’à présent, nous n’avons pas eu d’absentéisme. Malgré les conditions climatiques et surtout malgré les expériences passées compliquées, le groupe est réceptif à ce que mes assistants et moi leur proposons.
Certains parents nous ont même indiqué que, contrairement aux saisons passées, les jeunes sont enthousiastes à venir aux entraînements.
Si je me focalise sur le football, dès que l’on évolue sur des catégories de Ligue, l’enjeu et le poids du résultat se font sentir. Par conséquent, le jeu proposé est malheureusement « sacrifié » au détriment de principes plus « basiques » comme le mental et l’envie. C’est la prime au plus conquérant mais pas forcément par le jeu.
Je ne voulais pas tomber dans cet écueil et sacrifier ma philosophie de jeu et mes principes pour récolter 3 points. Cela m’a permis d’une part de redonner du plaisir à mon groupe, comme je l’ai exposé précédemment, mais surtout de les accompagner dans leur progression technique et tactique.
Chaque éducateur doit se rappeler qu’avant d’avoir une obligation de résultat, il a une obligation morale envers son club. Il doit faire progresser son groupe pour que l’éducateur qui encadre la catégorie supérieure puisse s’appuyer sur une base solide pour poursuivre la formation de ces jeunes. Des progrès notables commencent à se faire sentir, et les derniers résultats viennent concrétiser tous nos efforts.

Est-ce qu’il n’y aurait pas un lien de cause à effet entre le jeu que tu essaies de mettre en place et la notion de plaisir que tu essaies de réinculquer à ton groupe, qui se matérialise par une assiduité des joueurs à vos séances ?
Oui, je pense. On partait de loin avec un groupe dans lequel la cohésion, du fait des deux dernières saisons compliquées, s’effritait. Le groupe est composé de joueurs qui avaient du mal à gérer leurs émotions. En plaçant au second plan le résultat au bénéfice de la notion de plaisir, de créer du lien, d’essayer de fédérer le groupe autour d’une ambition de jeu partagée, ça les a délesté d’un poids.
En ajustant quelques paramètres, on a retrouvé un groupe revigoré. Je pense que les joueurs prennent plus de plaisir à jouer et à combiner qu’à avoir un jeu direct.
Je ne vais jamais réprimander des joueurs qui ont pris des « risques » dans leur relance, et cet accompagnement dans l’ambition, ainsi que le fait de ne pas jouer le rôle du père fouettard au moindre aléa, jouent dans la prise de confiance des joueurs et leur capacité à te suivre dans ce que tu veux mettre en place.

Quelles sont donc les idées de jeu que tu veux mettre en place avec ton groupe ?
Je ne suis pas dogmatique sur la sortie courte et les sorties de balles dictées par des circuits prédéfinis.
Je travaille énormément les transitions et j’insiste beaucoup sur le concept du troisième homme. L’objectif est de se déplacer pendant les phases de passes. Comme l’adversaire va instinctivement se focaliser sur le ballon, tu auras plus de chances d’être démarqué si tu profites de cette opportunité. Cela permettra également à ton coéquipier d’avoir des joueurs lancés qui offrent des solutions, ce qui est beaucoup plus perturbant que dans un jeu de passes au pied.
J’insiste également sur le fait de chercher le plus loin possible sans forcément dégager ; une passe au sol fait très bien l’affaire.
Je leur demande également d’attirer l’adversaire. J’aimerais bien sûr qu’ils ressortent le ballon à la De Zerbi en maîtrisant à merveille les trois dimensions : technique, espace et temps, mais je suis réaliste (rires). Je les incite à s’appuyer sur le gardien qui nous offre une supériorité numérique, mais si aucune solution ne s’offre à nous, on dégage et on essaie de jouer les seconds ballons.

Vu que ton gardien est souvent sollicité dans ton modèle de jeu, le fais-tu souvent jouer dans le champ à l’entraînement ?
Oui, complètement. Pendant mes formes de jeu, je les mets en appui car c’est celle qui se rapproche le plus de la situation que le gardien aura en match : tu n’as personne dans ton dos et tout le jeu face à toi.
Avec cette méthode, je fais d’une pierre trois coups : le gardien progresse techniquement, ce qui lui donne confiance, mais surtout, ses coéquipiers gagnent en confiance vis-à-vis de lui. Par conséquent, ils seront moins réticents à le solliciter en match.
Il m’arrive également de les mettre en tant que joker sur certains exercices, à la place de milieu, car c’est le poste qui te permet de voir le plus de composantes du jeu. Avec cette position, tu peux apprendre à trouver l’homme libre, à te déplacer, à essayer de voir vite (notamment sur les phases de passes), etc.… et surtout à comprendre le jeu.

Ton projet de jeu s’inscrit dans une ligne directrice fixée par ton club ou chaque éducateur gère sa boutique comme il l’entend ?
En toute franchise, chaque éducateur est libre de faire ce qu’il estime être le mieux en fonction de ses sensibilités, mais surtout en tenant compte du groupe dont il dispose. Pour définir le mien, j’ai analysé de nombreux critères :

  • La pratique : tirer profit de la superficie du terrain de football à 11 et créer le plus de déséquilibres possibles en exploitant l’espace de l’adversaire.
  • La surface du terrain : le synthétique favorise le jeu au sol en apportant une certaine vitesse, réduisant ainsi normalement le déchet technique par rapport aux terrains que nous avons connus plus jeunes où le ballon rebondissait plusieurs fois avant d’arriver à nos pieds (rires).
  • Les caractéristiques des joueurs : la qualité balle au pied, la capacité à jouer sous pression, l’aptitude à capter les informations, les caractéristiques physiques (puissance, vitesse par exemple), le niveau de maturité tactique et leur capacité à assimiler de nouveaux concepts, et enfin l’aspect mental (leur propension à prendre des risques, leur capacité à jouer sous pression, leur gestion du stress, etc.). Une fois que j’ai combiné et agrégé toutes ces données, j’ai pu formaliser mon projet de jeu

 

Combien de temps ce travail titanesque t’a-t-il pris ? De combien de personnes se compose ton « staff », si j’ose dire ?
Je suis entouré de 2 adjoints. Avant de te répondre sur le temps, je recontextualise mon arrivée dans cette catégorie. J’ai dirigé mon premier match le 28 juin, juste avant les vacances scolaires, avec seulement deux entraînements pour évaluer le groupe. J’ai passé mes vacances à travailler sur la base de nos observations et à formaliser ma planification. Pour être précis : j’ai rassemblé mes idées sur une bonne quinzaine de jours et j’ai passé un mois complet à tout retranscrire via des présentations. Ces données sont étalées dans le temps, mais concrètement, c’était un minimum de 1h par jour.

Tu disposes de combien de séances pour le mettre en pratique afin que ton groupe l’infuse et qu’ils progressent ?
Deux séances, les mercredis et les vendredis, sachant qu’on joue le dimanche. Je sais que la plupart des autres clubs ont une séance de plus, donc on doit faire preuve d’ingéniosité pour ne pas être « décroché » par rapport à nos adversaires. Le mercredi est très intense dans le rythme, avec beaucoup de jeu réduit, et entre chaque exercice, j’incorpore un travail athlétique. Le vendredi, on fait de la « mise en place » pour préparer nos rencontres du dimanche.

Chaque joueur fait partie d’une chaîne de valeur, comme dans la réussite, l’échec technique sur une situation résulte de la succession d’erreurs et en aucun cas de la seule faute d’un maillon de la chaîne.

Quels supports utilises-tu pour cette mise en place tactique ? Des éléments graphiques voire de la vidéo, ou uniquement des exercices sur le terrain ?
Pendant le temps d’entraînement, je privilégie uniquement la transmission de l’information via des mises en situation sur le terrain. J’utilise la vidéo pour que le groupe s’imprègne des principes de jeu à travers des exemples d’actions en match. Cela permet de mettre en valeur les moments où ils les ont bien assimilés, mais aussi ceux où ils ont eu plus de difficultés, voire pas du tout. L’objectif est de trouver la raison de ces échecs et de développer le regard critique et l’éveil des joueurs face à ces problématiques.

Tu sens ton groupe réceptif au travail vidéo ?
Oui, mais il faut ajuster la pratique tout de même. Il faut être efficace dans son utilisation pour maximiser l’attention des joueurs : il faut être à la fois concis et précis.
Je vois une autre vertu pédagogique à ce support. C’est peut-être dû à leur âge, mais les joueurs qui composent mon groupe ont une certaine assurance en eux. La remise en question n’est pas leur première qualité. Par conséquent, avec la preuve par l’image, le joueur qui a commis une erreur ne peut pas forcément se défausser ou se décharger sur son coéquipier.
L’objectif premier, c’est de leur inculquer une chose : chaque joueur fait partie d’une chaîne de valeur, comme dans la réussite, l’échec technique sur une situation résulte de la succession d’erreurs et en aucun cas de la seule faute d’un maillon de la chaîne.
Ce travail vidéo m’aide également dans la définition de mes séances, car je vais créer des exercices pour les mettre dans des situations de matches plus complexes. L’objectif est de leur offrir les clés pour se sortir de situations difficiles le dimanche.

On te sent plus qu’investi dans tes missions, quelles sont les enrichissements respectifs entre ta fonction d’éducateur et ta vie professionnelle ?
Je me sers plus de mes compétences professionnelles dans mes missions d’éducateur que l’inverse. J’évolue dans l’IT, je capitalise beaucoup sur l’aspect graphique pour enrichir mes présentations à mes joueurs et pour tout autre support de compétition.

Vu ton appétence pour le domaine digital, quel est ton rapport à la data ? C’est un outil que tu trouves utile sur ta catégorie ou c’est trop tôt pour le public que tu encadres ?
Honnêtement, j’aurais aimé l’utiliser, mais le facteur temps m’a ramené à la dure réalité. Cependant, j’essaie de responsabiliser les joueurs sur ce paramètre. À chaque cycle, je leur définis des objectifs mesurables et en s’appuyant sur la vidéo, ils assurent leur propre suivi. Cela permet de poser les premiers jalons de la préparation mentale car tout objectif doit être SMART : Spécifique, Mesurable, Atteignable, Réaliste et Temporellement défini.

Transition toute trouvée, quels sont les objectifs à titre personnel que tu te fixes à court, moyen et long terme ?
La priorité absolue, c’est de finir au minimum en R3 à l’issue de cette saison. Ensuite, je n’ai pas de trajectoire clairement définie. Je cherche avant tout à trouver un épanouissement personnel dans le développement des compétences d’éducateur. Cependant, je sais pertinemment que je ne pourrai pas cibler un certain niveau compte tenu de mes obligations familiales. Cela demanderait des sacrifices au détriment de ma famille que je ne suis pas en mesure de réaliser.

Vu que tu officies dans un club qui a fait émerger pas mal de joueurs pros, dont une mégastar qui a malheureusement attiré trop de parents, rencontrez-vous des difficultés dans votre club comme on peut le voir malheureusement de plus en plus dans le monde amateur ?
Cela dépend de plusieurs facteurs : la catégorie (plus on monte en âge, plus c’est compliqué), mais surtout du cadre fixé par l’éducateur. À titre personnel, je n’ai jamais été confronté à un parent qui franchirait la ligne rouge. Je définis dès le début le cadre et je communique énormément avec les parents. Les choix ne sont pas dictés par des considérations personnelles, mais ils sont objectifs et factuels. Il est important pour moi de partager ces éléments avec les parents en cas de doute. L’ambition à terme est d’avoir une progression collégiale.

On voit d’autres acteurs qui gravitent autour des mains courantes, avec des conseillers voire des agents déjà pour certains. Tu as été confronté à ces profils dans ton expérience ?
Je le constate déjà dans ma catégorie. Il n’y a pas d’agents au sens propre du terme, mais des personnes qui essaient d’être présentes et de se greffer dans l’entourage proche du jeune. Généralement, ce sont des joueurs dans la fourchette haute de l’effectif, mais à cet âge-là, tout évolue rapidement : tu peux avoir un joueur moyen qui va progresser à une vitesse incroyable, tout comme à l’inverse un joueur très fort qui va stagner, voire régresser.

As-tu déjà croisé la route de joueurs avec des qualités frappantes et qui, s’ils poursuivent avec sérieux, peuvent espérer embrasser une carrière professionnelle ?
Dans mon groupe, j’ai deux joueurs avec de grosses qualités, mais je n’ai pas l’expérience de voir le quotidien d’un U17 NAT, par exemple. J’ai vu quelques matches de cette catégorie, mais ce n’est pas représentatif du travail de fond et des qualités sous-jacentes que ça demande pour évoluer à un tel niveau. C’est donc difficile pour moi de donner un avis justifiable.

Quel conseil donnerais-tu à une personne qui hésiterait à se lancer dans le grand bain du monde des éducateurs ?
Si quelqu’un hésite, c’est qu’il y a une part d’envie et c’est le premier signal positif. Je ne vais pas être original, mais le seul conseil que je lui donnerais serait d’écouter sa curiosité et son envie, de se rendre dans le club le plus proche, et je suis sûr qu’il sera accueilli à bras ouverts et très bien accompagné. Malheureusement, tous les clubs amateurs sont en déficit de bénévoles, donc il ou elle trouvera sans problème un défi intéressant à relever !

Partage pour d’un exercice.

Mag de l'Educateur

Exercice venant du site https://www.entrainement-foot.fr/

Je me suis permis de prendre l’image sur un site (entrainement-foot.fr) car je ne l’ai pas en format numérique.

L’un de mes exercices préférés est le jeu de la rivière. C’est un exercice qui permet de travailler énormément de choses en une fois :

  1. La transition offensive-défensive : une fois que le ballon passe la ligne de pression, les joueurs dépassés doivent réagir rapidement pour attaquer l’équipe à l’opposé, tandis que les autres doivent se replacer rapidement dans la rivière. De même, à la récupération, les joueurs qui attaquent doivent intervenir dans les secondes suivant la perte de balle pour empêcher l’équipe adverse de contre-attaquer. On travaille ainsi la réactivité et la réorganisation défensive.
  2. La transition défensive-offensive : une fois récupéré, on doit profiter rapidement de la désorganisation adverse pour jouer vers l’avant dans la zone opposée.
  3. Le jeu dans les intervalles : en essayant de passer la rivière sous pression, on se concentre sur l’utilisation de l’espace et on cherche à manipuler l’adversaire pour créer une ligne de passe derrière la seconde ligne. Les joueurs destinés à recevoir le ballon doivent adapter leur positionnement pour offrir cette possibilité.
  4. Le jeu combiné et l’occupation de l’espace pour sortir de la pression exercée par les joueurs attaquant la zone de possession.

Tous ces aspects représentent des situations que l’on peut rencontrer dans un match. C’est pour ces raisons que j’apprécie tout particulièrement cet exercice. De plus, il peut facilement s’adapter en fonction du nombre de joueurs.

Interview réalisé par Rafik
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